La hausse significative des cas d’incidents causés entre les chiens et les chenilles processionnaires alerte les centres antipoison vétérinaires qui insistent sur la nécessité de sensibiliser les détenteurs de ces animaux domestiques aux risques encourus. Cet article a pour objectif d’expliquer en quoi les chenilles sont dangereuses et tout particulièrement pour les chiens.
Les chiens en première ligne face aux dangers des chenilles processionnaires
Les récits de propriétaires de chiens ayant subi les conséquences des chenilles processionnaires se multiplient sur internet. Ces insectes, loin d’être anodins, constituent une menace sérieuse pour les animaux de compagnie et surtout pour les chiens.
Les statistiques des centres antipoison vétérinaires indiquent que 92% des incidents rapportés impliquant des chenilles processionnaires concernent des chiens, faisant d’eux les premières victimes de ces nuisibles, officiellement classifiés comme tels depuis avril 2022.
Contrairement à d’autres risques pour la santé canine tels que l’obésité, qui peuvent être prévenus par une surveillance et une gestion appropriées, les chenilles processionnaires représentent une menace imprévisible qui peut être potentiellement fatale.
La gravité des atteintes peut varier d’un inconfort passager à des issues tragiques, soulignant l’importance d’une vigilance accrue de la part des propriétaires de chiens lors de promenades en nature ou dans des zones d’habitat connues de ces chenilles.
Attention, les chenilles processionnaires sont dangereuses pour les animaux et l’homme également car elles sont de la même manière urticantes et peuvent provoquer des réactions allergiques sévères. Il convient donc de toujours les manipuler avec précautions et avec des gants pour ne pas entrer en contact avec elles.
Pourquoi les chiens sont les plus vulnérables face à ces nuisibles?
Les chats, animaux autonomes et chasseurs par nature, portent en général leur attention sur les oiseaux et autres proies similaires, se montrant moins attirés par les insectes.
En revanche, les chiens, avec leur curiosité intrinsèque et leur comportement exploratoire, sont particulièrement exposés aux dangers des chenilles processionnaires. Leur tendance à renifler et à interagir avec leur environnement les met en première ligne face à ces insectes.
Lorsqu’elles se sentent menacées, les chenilles processionnaires libèrent leurs poils urticants, emplis de thaumétopoéine, une protéine hautement irritante et inflammatoire.
La réaction de l’animal est généralement immédiate : le chien se gratte, facilitant ainsi la pénétration des poils urticants dans la peau ou les muqueuses comme la langue et même la cornée.
Le reniflement expose le chien à un risque élevé, pouvant provoquer un choc anaphylactique et compromettre sa capacité à respirer normalement.
En cas de contact, il est indispensable de laver abondamment la zone atteinte et de consulter rapidement un vétérinaire.